Selon une étude publiée par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la hausse des prix en 2022 a été vécue différemment selon l’âge des habitants et la taille de l’agglomération.
La hausse des prix de l’énergie et des aliments a surtout touché les personnes de plus de 65 ans, avec un taux d’inflation supérieur de 0,6 point par rapport à l’inflation moyenne. Cependant, en raison de la baisse des dépenses alimentaires dans leur budget, les trentenaires et quadragénaires ont été moins touchés, avec des taux d’inflation inférieurs de 0,5 point par rapport à la moyenne.
De plus, les économistes ont constaté que les augmentations de prix sont fortement ressenties dans les zones les moins densément peuplées. Ainsi, alors que la hausse moyenne des prix dans l’agglomération parisienne est inférieure à 0,8 point, elle est supérieure à 1 point pour les ménages ruraux. Cette différence peut s’expliquer en partie par les coûts plus élevés du carburant et de l’énergie pour les logements dans les petites collectivités.
L’étude souligne également que des aides non ciblées, comme la remise à la pompe ou le bouclier tarifaire, ont nettement atténué le taux d’inflation des ménages. En l’absence de ces dispositifs publics, la perte de pouvoir d’achat moyenne par ménage liée directement à l’augmentation des prix des produits énergétiques aurait été de 1 310 euros en 2022, contre 560 euros avec les aides. L’étude souligne que l’hétérogénéité du choc de la hausse des prix subi par les Français illustre la difficulté de concevoir des politiques de compensation uniquement basées sur un facteur, comme le niveau de revenu par exemple.
